Vous avec un bac+3 ou un bac+5 en droit, économie, commerce, gestion ou management ? Vous avez envie de vous épanouir dans un milieu atypique ? Devenez commissaire des armées ! A la clé : une formation de très haut niveau et l'assurance d'exercer de fortes responsabilités, en France et à l'étranger, dans l'environnement militaire de votre choix.
Sur un navire ou sur une base aérienne, dans une unité hospitalière, un régiment ou un centre d'armement, les commissaires des armées sont des maillons essentiels dans le fonctionnement du soutien militaire. Ces officiers, experts des finances, de la logistique, des achats ou du droit, sont les conseillers privilégiés du commandement. Près d'un millier d'entre eux travaillent actuellement au sein de la Défense. Chaque année, le Service du Commissariat des armées (SCA) recrute des jeunes diplômés et leur assure une formation sur un site unique : l'Ecole des commissaires des armées (ECA) basée à Salon-de-Provence.
Le Service du Commissariat des Armées recrutera 29 jeunes diplômés sur concours sur épreuves (pour les Bac+3) et sur concours sur titres (pour les Bac+5). Les inscriptions sont ouvertes du 1er décembre 2015 au 5 mars 2016 pour le concours sur épreuves, et du 10 décembre 2015 au 5 mars 2016 pour le concours sur titres. Les candidats ont à choisir leur milieu d'emploi au moment du concours : l'armée de terre, la marine, l'armée de l'air, le Service de Santé des Armées (SSA) ou la Direction Générale de l'Armement (DGA). Les dossiers d'inscription aux concours sont téléchargeables sur le site de recrutement des commissaires des armées.
Emmanuel Legendre, Commissaire Général de 2e classe, est le premier directeur de l'Ecole des commissaires des armées (ECA). Il évoque les profils des candidats attendus, les caractéristiques de la formation des commissaires et ses débouchés professionnels.
Quels profils de candidats recherchez-vous ?
Nous recrutons aujourd'hui des jeunes diplômés en droit, en économie, en gestion, sortant d'un institut d'études politiques ou d'une école de commerce. Demain, nous souhaiterions élargir nos recrutements aux écoles d'ingénieurs, au regard de nos besoins nouveaux d'expertises, par exemple, dans le domaine du management de projets complexes ou de supply chain.
Quelle formation leur délivrez-vous ?
C'est une formation professionnalisante et personnalisée. Elle dure deux ans. Elle est gratuite, rémunérée (voir encadré) et débouche sur l'acquisition d'un master 2 en droit et administration de la Défense.
Elle est d'abord militaire avec l'envoi des élèves dans l'une des écoles des trois armées : à Coëtquidan (ESM St Cyr), à Lanvéoc (Ecole Navale), à Salon-de-Provence (Ecole de l'Air). Elle est aussi académique avec l'apprentissage à l'ECA des métiers des commissaires complété par des stages dans des unités de la Défense, en entreprise, dans des organismes ou des états-majors internationaux. Enfin, elle est pratique avec l'application des savoirs dans l'armée ou les milieux choisis par les élèves (terre, marine, air, santé, armement). Cette immersion est capitale. Elle leur permet de comprendre les codes et le langage de leur futur environnement de travail et facilite leur intégration professionnelle.
Comment cette immersion se déroule-t-elle concrètement ?
Elle a lieu pendant la deuxième année de formation et dure huit mois. Les élèves ayant choisi l'armée de terre partent à Coëtquidan où ils sont assimilés aux bataillons des St Cyriens. Ceux de la marine rejoignent leurs camarades de l'Ecole Navale pour participer à la mission Jeanne d'Arc. Les aviateurs sont intégrés dans la promotion des officiers de l'Ecole de l'air à Salon-de-Provence. Ceux du service de la santé partent à Paris à l'Ecole du Val-de-Grâce, et ceux de la direction générale de l'armement en région parisienne dans des unités de conception de programmes.
Quelles valeurs souhaitez-vous leur inculquer ?
Le sens du service, la loyauté, le goût de l'effort et du dépassement, qualité foncière de tout officier, et l'esprit critique.
Une fois la formation terminée, à quel emploi les élèves commissaires peuvent-ils prétendre ?
Dans l'une des trois armées (dans un régiment, sur un bâtiment de la marine nationale ou sur une base aérienne), ils seront à 26 ans en moyenne, des référents auprès du commandement dans les domaines de l'administration et des finances, spécialistes de la logistique, de l'audit ou du contrôle interne, experts du droit maritime, aérien ou terrestre. Au sein du service de la santé, ils pourront par exemple être amenés à diriger le service achats budget comptabilité ou le contrôle de gestion d'un hôpital militaire. A la DGA (Direction générale de l'armement) au sein des unités de programmes, ce seront des acheteurs-négociateurs spécialisés, des experts en management de la qualité ou des responsables de la cohérence physico-financière.
Sont-ils appelés à partir très vite en opération à l'étranger ? Sur quel genre de missions ?
Oui et c'est aussi tout l'attrait du métier de commissaire. Comme tout officier de l'armée française, ils sont susceptibles d'être déployés sur les théâtres d'opération sur lesquels les forces françaises sont engagées. Par exemple, certains sont actuellement en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, au Liban ou encore au Mali dans des fonctions logistiques ou de conseillers juridiques en opérations. D'autres encore participent à la mission européenne de lutte contre la piraterie en océan Indien.
(interview réalisée en 2014)
Pendant la première année, les élèves commissaires perçoivent un salaire de 1400 euros net par mois. La deuxième année, environ 1700 euros net. A cette rémunération s'ajoutent des primes selon le lieu et les unités d'affectation (bateaux de la marine, régiments de parachutistes, opérations à l'étranger...).
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