Une trentaine d'établissements, un millier de postes offerts, près de 1000 visiteurs, le Salon emploi des soignants et infirmiers qui s'est tenu à Paris mercredi 13 février 2013 confirme que le paramédical reste un secteur aux multiples opportunités.
Une fois de plus, ce rendez-vous qui a lieu trois fois par an - entre professionnels de santé et futurs jeunes diplômés ou cadres expérimentés a fait le plein. Hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, crèches, agences d'intérim spécialisés... étaient présents pour proposer leurs offres d'emploi public et privé aux visiteurs qui n'avaient que l'embarras du choix. « Le salon est un concentré de débouchés et d'évolutions de carrière dans un secteur qui malgré la conjoncture actuelle difficile, ne connait pas la crise » précise l'équipe organisatrice de l'événement.
Le salon accueillait pour la première fois sur un stand commun quatre des douze groupes hospitaliers de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), soit 16 hôpitaux sur les 37 qui composent l'institution.
Des centaines de postes d'infirmier de cadre de santé sont offerts chaque année par l'AP-HP, premier CHU d'Europe et premier employeur d'Ile-de-France. Chaque hôpital ou groupe hospitalier recrute directement.
Ce jour-là, l'AP-HP Paris Ouest proposait des postes d'infirmiers de bloc opératoire (IBODE) et d'anesthésistes, l'AP-HP Paris Nord Val de Seine recherchait des infirmiers en réanimation et des masseurs kinésithérapeutes. « Il nous reste des postes d'IBODE et quelques postes de nuit à pourvoir sur Cochin, précise Naima Touissa, cadre sup de santé paramédicale, chargée du recrutement de l'AP-HP Paris Centre. Sur Broca, La Collegiale et La Rochefoucauld, nous avons du mal à recruter en gérontologie en SLD (soins de longue durée) et en SSR (soins de suite et de réadaptation ). » Sylvie, cadre infirmier déplore le fort taux de turn-over au Service Réanimation de Necker-Enfants-Malades qui compte plus de 70 infirmiers et aides-soignants. « C'est vrai que c'est psychologiquement difficile, mais on sent bien aussi que l'on a affaire à une nouvelle génération d'infirmières plus exigeante sur les horaires et les congés, et plus mobiles. Certaines restent à peine un an, voire huit mois ».
Le turn-over touche aussi les hôpitaux psychiatriques qui en plus souffrent d'un problème d'image. « Il existe plein d'idées reçues sur le milieu de la psychiatrie véhiculées par les médias et le cinéma, ce qui n'aide pas au recrutement » regrette Morgane Kail, responsable de la cellule recrutement à la DRH du groupe public Paul Guiraud, l'un des trois plus importants hôpitaux psychiatriques de France. Avec ses 2000 agents dont 500 infirmiers, il traite chaque année plus de 21 000 patients sur deux sites parisiens dont 80% en extrahospitalier. « Nous allons recruter 60 infirmières dans le cadre de l'ouverture en 2013 à Villejuif d'une unité aménagée pour les détenus, hommes, femmes et enfants de plus de 15 ans ». Et pas question de lâcher les nouvelles recrues. « Elles bénéficient d'un solide programme d'intégration basé sur un tutorat qui dure entre un an à 18 mois, et d'un important dispositif de formation ».
Autre source de recrutement : les structures de soin dédiées aux personnes âgées en manque d'aides-soignants, d'infirmiers, de médecins coordinateurs, de kinésithérapeutes, de ergothérapeutes, de diététiciens... Au salon, un espace était spécialement réservé aux métiers du grand âge avec le Synerpa le premier syndicat national des maisons de retraite privées (1800 entreprises adhérentes) et huit autres grands acteurs du secteur. « Nous recherchons des collaborateurs diplômés avec si possible une première expérience en gérontologie » souligne le groupe Korian. « Nous recrutons du personnel en CDI et en CDD à temps plein et temps partiel, de préférence avec une première expérience dans le médico-social, mais nous acceptons aussi les débutants ! » indique l'APRR Malakoff Médéric.
« Je ne savais pas que l'on pouvait aussi être infirmière militaire ! » s'exclame Anaïs, étudiante diplômée en voyant le stand du Service de santé des armées. Et pourtant, cette entité recrute régulièrement sur dossier pour ses 9 hôpitaux. Et pas que des infirmiers ou des aides-soignants, aussi des masseurs-kinésithérapeutes, des techniciens de laboratoires... appelés à s'occuper aussi bien des militaires que des civils. « Nous accueillons les candidats à la recherche de rigueur, de discipline et de polyvalence. Certains peuvent même partir en opérations extérieures » signale Chantal Baarscht, directrice des soins à l'Hôpital d'Instruction des Armées Percy à Clamart (92). Quant au salaire, il est calqué sur celui de la fonction publique hospitalière. « Mais ce n'est pas une priorité des candidats qui sont plutôt attirés par l'exercice d'un métier dans un contexte différent ».
Les prochaines éditions du salon emploi des infirmiers sont prévues le 29 mai et le 18 septembre 2013 à Paris.
Bon à savoir
Il n'y a pas que la fonction publique hospitalière qui recrute du personnel de santé. La fonction publique territoriale a aussi des besoins en infirmiers cadres de santé, sages-femmes, psychologues et puéricultrices, ainsi que dans la fonction publique d'Etat : infirmiers de l'Education nationale et infirmiers de sapeurs-pompiers professionnels.
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