Les qualités pour réussir dans la filière Petite enfance de la fonction publique

Si vous rêvez de devenir un professionnel de la petite enfance, sachez qu'il ne suffit pas d'aimer les enfants pour réussir dans ce secteur. La patience est souvent citée comme la qualité principale. Mais elle est loin d'être suffisante. Il faut aussi savoir écouter, observer, faire preuve d'un minimum de psychologie, être réactif, résister au bruit, aux larmes et aux crises de colère des enfants. Par ailleurs, il faut aussi avoir le sens du contact, aimer communiquer avec les adultes, les parents comme les collègues de travail, tout en faisant preuve de discrétion professionnelle.

Vous pensez avoir toutes ces qualités ? Demandez-vous maintenant avec quelle catégorie d'enfants vous vous sentez le plus à l'aise. Les nourrissons, les moins de trois ans, les enfants entre 3 et 6 ans ou les pré-ados ? Plutôt bien portants, malades ou handicapés ? Car s'occuper des tout-petits dans une crèche est différent de prendre soin de bébés dans le milieu hospitalier, ou d'encadrer de jeunes enfants en maternelle ou dans un centre de loisirs.

Les trois métiers emblématiques de la petite enfance :

Ils sont exercés en majorité par des femmes et font partie des professions les plus recherchées dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière. Les besoins augmentent sous l'effet important des départs à la retraite des personnels, du taux de natalité élevé et de la progression du taux d'activité des femmes.

1. L'Atsem, l'Agent territorial spécialisé des écoles maternelles 

Cette fonctionnaire territoriale travaille en binôme avec le professeur des écoles en maternelle. Elle s'occupe de l'accueil, de l'animation et de l'hygiène des enfants entre 2 et 5 ans. Elle est aussi chargée de préparer et de nettoyer les locaux et le matériel utilisé par les enfants. Pour pratiquer ce métier, il  faut au préalable réussir le concours d'ATSEM à condition d'être titulaire du CAP Petite enfance (actuellement en cours de réforme). Vous êtes dispensé de ce diplôme si vous êtes maman ou père de trois enfants ou si vous pouvez justifier de 4 ans d'expérience professionnelle auprès de jeunes enfants. Ce qui est souvent le cas pour les assistantes maternelles.

Les avantages du métier : le contact avec les enfants, le travail d'équipe avec l'enseignant, la participation aux projets et animations pédagogiques, les congés calés en partie sur le calendrier scolaire.
Les inconvénients : la journée continue, le bruit, le risque de contagion si un ou des enfants sont malades.
Le salaire : 1458 euros brut mensuel pour un débutant.

2. L'auxiliaire de puériculture

Elle s'occupe de l'éveil et du bien-être des nouveau-nés ou d'enfants en bas âge bien portants, malades ou handicapés. Elle peut travailler dans une crèche municipale, une halte-garderie, un centre de protection maternelle et infantile, un service pédiatrique ou de maternité dans un hôpital. Ce métier nécessite d'être titulaire du diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture (DEAP), puis de passer le concours d'auxiliaire de puériculture de la fonction publique territoriale ou le concours sur titre d'auxiliaire de puériculture hospitalier.

Les avantages du métier : le contact avec les enfants et les parents ; le travail avec l'équipe médicale et paramédicale (infirmier, pédiatre, sage-femme, puéricultrice, éducateur de jeunes enfants...), l'implication dans des projets pédagogiques 
Les inconvénients : la fatigue physique et psychologique ; des horaires de travail décalés (tôt le matin et tard le soir dans les crèches, de garde les jours fériés ou les week-ends dans les établissements hospitaliers).
Le salaire : 1 445 euros brut mensuel pour un débutant.

3. L'éducateur de jeunes enfants

Appelé familièrement l'EJE, il anime et encadre les enfants lors de différentes activités éducatives adaptées à leur âge et leurs besoins dans le but de développer leur éveil et leur autonomie. Il peut travailler dans une crèche, une halte-garderie, mais aussi dans un hôpital, dans des instituts médico-éducatifs... Au préalable, l'EJE doit être titulaire du diplôme d'état d'Educateur de jeunes enfants et passer le concours d'éducateur territorial de jeunes enfants ou le concours sur titre d'éducateur de jeunes enfants hospitalier. Avoir un Bafa et être animateur en centre de loisirs ou de vacances, peut être un plus.

Les avantages du métier : le contact avec les enfants et les parents ; l'intégration au sein d'une équipe de professionnels de la petite enfance ; une grande autonomie dans la mise en oeuvre de projets éducatifs.
Les inconvénients : la fatigue physique et psychologique.
Le salaire : 1514,11 euros brut mensuel pour un débutant.