Laurent, 24 ans, est gardien de la paix dans une brigade ferroviaire parisienne. Maud, 27 ans, occupe le même métier mais dans un commissariat de police. Christelle, 31 ans, a choisi de l'exercer dans la police montée. Ces quelques exemples de parcours, détaillés sur le blog de recrutement de la Police nationale, prouvent à quel point la réussite d'un concours de gardien de la paix peut déboucher sur des voies professionnelles différentes. De quoi mettre à mal le cliché du policier stationné au coin du carrefour...

Au contact de la population

En uniforme ou en civil, toujours armé, ce fonctionnaire de la sécurité publique peut être amené à défendre des personnes, des biens et des institutions. Selon son rang de classement à la sortie de l'école de police, il peut assister des personnes, prévenir des actes de délinquance, contrôler les flux migratoires, lutter contre le travail clandestin, les stupéfiants, le terrorisme, le crime organisé... Le gardien de la paix peut ainsi rejoindre toutes les directions et tous les services de la Police nationale comme la Brigade Anti Criminalité (BAC), la police aux frontières (PAF) ou la police judiciaire (PJ). Sa présence y est d'ailleurs importante. Sur les quelques 117 000 fonctionnaires actifs ou « policiers », plus de 70% sont gardiens de la paix. Loin devant les commissaires et les officiers.

Un métier risqué mais passionnant

Pour exaltant que cela puisse paraître, le métier est aussi éprouvant et dangereux. S'il travaille dans un commissariat, le gardien de la paix peut être de service le matin, le soir, la nuit ou le week-end. Dans la police judiciaire, les heures supplémentaires peuvent se succéder. Sans oublier, qu'il risque de faire face à des situations parfois difficiles : agressions, vols, assassinats... Lui-même peut être la cible d'actes de malveillance. « C'est un métier à risques, on le sait et on l'a choisi pour cette raison, confie Sidonie, 28 ans, gardien de la paix dans un commissariat des Yvelines. Toutefois, découvrir des pendus ou des gens qui se jettent sous un train, on n'y est jamais vraiment prêt. Il y a peu de soutien psychologique dans cette profession parce qu'on prend pour acquis qu'on s'est fait une carapace, mais c'est parfois difficile. D'un autre côté, il y a cette adrénaline qui en fait un métier passionnant, on ne connaît jamais le dénouement des situations qu'on vit, et ça, c'est unique. »

Avec ou sans diplôme

La voie royale pour devenir gardien de la paix reste le concours ouvert par le ministère de l'Intérieur : externe pour les candidats âgés de 17 ans à 35 ans et titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme équivalent, ou interne pour les adjoints de sécurité en activité âgés de plus de 37 ans. Il est à noter que de plus en plus de candidats se présentent au concours externe avec un niveau licence. Une fois reçus, les candidats sont nommés élèves gardiens de la paix et passent une formation en alternance école/terrain rémunérée (1420 euros net par mois en 2012).
Mais on peut aussi devenir gardien de la paix sans diplôme. Maud a ainsi arrêté sa scolarité en 3ème suite à des problèmes familiaux, et sans obtenir le brevet. « Je me suis retrouvée sans travail, je voulais prendre ma vie en main. Je me suis présentée dans un commissariat et j'ai retiré un dossier de candidature pour devenir adjoint de sécurité [ ou cadet de la République ]. » Après une formation initiale de plusieurs mois en école et sur le terrain, Maud a passé et réussi le concours de gardien de la paix.

Plus de 2100 postes de gardien de la paix en 2013

Si ce métier vous intéresse, sachez que deux concours externes et deux concours internes viennent de s'ouvrir pour recruter plus de 2100 gardiens de la paix de la Police nationale en 2013. Pour vous aider à mettre toutes les chances de votre côté, voici une préparation au concours de gardien de la paix.