Cette professionnelle de la petite enfance assure des missions de soin, d'éducation, de gestion et d'encadrement. Infirmière spécialisée, elle exerce son métier dans le milieu hospitalier ou les collectivités, en contact direct avec les tout-petits et les parents.
On compte 12 500 puéricultrices dont la moitié dans la fonction publique hospitalière. La profession est très majoritairement féminine.
(Source : ANPDE)
Dans la fonction publique hospitalière, la puéricultrice exerce ses compétences dans les services de médecine, de chirurgie infantile, d'urgences, de réanimation, de pédopsychiatrie, de néonatalogie (en particulier chez les prématurés), de maternité... Selon les endroits, ses tâches varient. En maternité, l'infirmière puéricultrice effectue le premier examen médical du bébé, veille sur les nourrissons, élabore leur régime alimentaire, se charge de leur toilette, informe et conseille les parents sur l'alimentation, le bain, le développement de leur enfant... Elle travaille en relation étroite avec les sages-femmes. En pédiatrie ou en chirurgie infantile, elle change les pansements, pose les perfusions, prépare et distribue les médicaments, informe et conseille les parents. Elle collabore avec les médecins, les infirmières, les pédiatres...
Dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI) de la fonction publique territoriale, la puéricultrice assume un rôle de prévention, de protection et d'éducation. Elle conseille les mères enceintes ou de retour de la maternité, participe aux consultations avec des médecins, se charge des bilans de santé dans les écoles maternelles, suit au domicile les enfants maltraités, en difficultés psychologiques ou sociales. Elle peut aussi prendre en charge des enfants handicapés. Elle travaille en relation avec des psychologues, des équipes éducatives, des assistantes sociales, des éducateurs spécialisés.
Dans une crèche ou une halte-garderie municipales, la puéricultrice cadre de santé exerce des fonctions de direction et de gestion, définit le projet éducatif de la structure, organise les soins et la surveillance médicale des petits, encadre les éducatrices, les auxiliaires de puériculture, les assistantes maternelles... (Avant d'occuper ce poste à responsabilité, elle est souvent directrice adjointe). Elle peut aussi coordonner l'activité de plusieurs établissements et services Petite enfance d'une ville ou d'un département.
Pour exercer le métier de puéricultrice, il faut être titulaire de deux diplômes : le diplôme d'État d'infirmière (3 ans après le bac) ou celui de sage-femme (4 ans après le bac), puis le diplôme d'État de puéricultrice qui se prépare en un an dans une école de puériculture agréée. Quelque 90 % des puéricultrices sont infirmières.
La puéricultrice cadre de santé. Après 4 ans de pratique professionnelle, l'infirmière en puériculture peut préparer le diplôme de cadre de santé (un an) et prendre ainsi la direction d'une pouponnière, d'un service de pédiatrie, d'une halte-garderie, d'une crèche, d'un centre de PMI, coordonner la politique Petite enfance d'une ville... ou encore enseigner dans une école de puériculture.
Le travail auprès des enfants est enrichissant, plein d'imprévus et gratifiant. Quels que soient la fonction publique et l'endroit où elle exerce, la puéricultrice travaille toujours avec une équipe pluridisciplinaire : médecins, infirmières, auxiliaires de puériculture, sages-femmes, parents, éducateurs de jeunes enfants, assistantes sociales... Elle est aussi relativement autonome dans l'organisation de son travail. Dans tous les cas, elle doit posséder une bonne santé physique et nerveuse, en particulier lorsqu'elle veille sur des enfants gravement malades, en réanimation ou sujets à des cas de maltraitance.
À l'hôpital, elle est soumise à des horaires assez contraignants : travail de nuit ou les week-ends. C'est avant tout une technicienne des soins médicaux, de confort et d'hygiène, proche des enfants bien sûr, mais aussi des parents, qu'elle peut être amenée à soutenir dans des situations extrêmes, comme la mort de leur enfant.
Dans les crèches, les journées peuvent commencer tôt et se terminer tard, en fonction des heures d'ouverture. La puéricultrice voit grandir et évoluer les enfants, de deux mois jusqu'à trois ans, participe à un projet éducatif. Par contre, les soins sont limités et les tâches administratives nombreuses.
En PMI, les horaires sont plus réguliers, mais la puéricultrice peut être amenée à se déplacer fréquemment et en cas d'urgence au domicile des enfants. Les missions sont très variées (prévention, dépistage...), le travail se déroule sur le terrain, dans les familles.
L'infirmière puéricultrice est un agent de catégorie A (niveau bac+3 minimum). Sa rémunération par mois en début de carrière est de :
- 1 578,93 euros brut pour la puéricultrice territoriale et de 1759,51 euros brut pour la puéricultrice territoriale cadre de santé. Dans la fonction publique territoriale, les salaires peuvent varier d'une collectivité à une autre.
- 1803 euros net pour la puéricultrice de la Ville de Paris et 1775,07 euros net pour la puéricultrice cadre de santé de la Ville de Paris.
- 1 713,21 euros brut dans la fonction publique hospitalière.
Ces revenus ne tiennent pas compte des primes auxquelles peut prétendre le fonctionnaire (lire à ce sujet le dossier : la rémunération des fonctionnaires)
Pour être recruté comme infirmière-puéricultrice dans un hôpital, il suffit d'avoir son diplôme d'Etat de puériculture ou de sage-femme, le recrutement se faisant sur titre. Dans la fonction publique territoriale, il faut en plus du diplôme, réussir un concours.
- Le concours de puéricultrice territoriale consiste à rédiger un rapport établi à partir d'un dossier. Une fois cette épreuve réussie, le candidat est convoqué devant un jury pour un entretien d'une vingtaine de minutes. Pour le concours de puéricultrice territoriale cadre de santé, il s'agit d'exposer une expérience professionnelle devant un jury suivie d'une discussion. Attention : la réussite à un concours de la fonction publique territoriale ne vaut pas automatiquement un emploi. Le lauréat doit postuler spontanément auprès des collectivités ou répondre à des offres d'emploi public.
- Pour le concours de puéricultrice de la Ville de Paris et le concours de puéricultrice cadre de santé de la Ville de Paris, après examen sur dossier des titres, travaux et expérience professionnelle des candidats, ces derniers passent un entretien devant un jury.
En 2011, 172 postes de puéricultrice territoriale était offerts par concours externe. 318 candidats ont passé les épreuves, 115 ont été recrutés. La même année, la Ville de Paris en recrutait 40 pour 78 présents au concours (source : DGAFP, 2013).
Avec un taux de fécondité (2,01 enfants par femme) parmi les plus hauts d'Europe, et un taux d'activité des mères de famille en hausse, la filière de la petite enfance est une des plus dynamiques en termes d'embauches. Hôpitaux, crèches, haltes-garderies, services de PMI (protection maternelle et infantile) recrutent des puéricultrices. Les grandes villes étant plus équipées en structures d'accueil et en services hospitaliers dédiés aux soins de l'enfant, les emplois y sont plus nombreux. C'est le cas par exemple à l'hôpital universitaire Necker-Enfants malades de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (APHP), structure pédiatrique de référence en France, et son Pôle mère-enfant Laennec, ouvert en 2012 et dédié à la chirurgie pédiatrique, la réanimation infantile, les urgences, l'imagerie pédiatrique, la maternité ou encore à la néonatalogie.
Près de 3600 puéricultrices travaillent en Ile-de-France.
Le site emploi de Publidia vous permet de trouver des offres d'emploi public de puéricultrice.
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