C'est l'un des secteurs d'activité les plus dynamiques en matière de recrutement dans la fonction publique territoriale. Parmi les profils-phares recherchés figurent les auxiliaires de puériculture, les puéricultrices et les éducateurs de jeunes enfants. Les collectivités locales s'arrachent ces professionnels qualifiés qui n'ont que l'embarras du choix.
Crèches, haltes-garderies, multi-accueil, jardins d'enfants, les tout-petits envahissent ces structures alors que les personnels chargés de leur accueil et de leur encadrement manquent à l'appel. Un paradoxe qui place les collectivités locales, gestionnaires de ces établissements, dans une situation délicate. D'où la nécessité pour elles de se rendre le plus visible et le plus attractif possible pour séduire les candidats.
Quarante cinq d'entre elles se sont ainsi rendues vendredi 22 avril 2013 au forum des métiers de la petite enfance à Paris. Venant des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, de la Seine-Saint-Denis et des Yvelines, ces collectivités de la petite couronne parisienne se sont retrouvées côte à côte pour offrir les... mêmes emplois à quelques 2000 visiteurs. La majorité des employeurs publics proposait des postes d'aide-auxiliaire de puériculture, d'auxiliaire de puériculture, de puéricultrice, de directeur (adjoint ou non) de crèche, de pouponnière ou de halte-garderie, d'éducateur de jeunes enfants (EJE), d'agent technique spécialisé de la petite enfance, d'agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM). Mêmes offres d'emploi à la Ville de Paris déployée sur trois stands, les plus fréquentés du forum. « D'ici le printemps 2014, une quarantaine de nouveaux établissements d'accueil collectif ouvriront leurs portes. La réforme des rythmes éducatifs qui sera mise en oeuvre en septembre prochain, générera aussi des recrutements importants notamment des agents spécialisés des écoles maternelles ASEM » a déclaré Christophe Najdovski, adjoint au maire de Paris chargé de la petite enfance.
Principale exigence des employeurs publics : avoir un diplôme d'Etat, notamment pour les auxiliaires de puériculture, les puéricultrices et les EJE, et le CAP Petite Enfance pour l'Agent Spécialisé des écoles Maternelles (ATSEM). « Une expérience est toujours appréciée, même si nous acceptons aussi les débutants » tient-on à préciser à Livry-Gargan (93), à Gennevilliers (92) et à Alfortville (94). La connaissance de la pédagogie Loczy est parfois requis dans les postes en crèche comme à Champigny-sur-Marne (94). Avoir déjà géré une structure d'accueil est aussi un plus pour les puéricultrices indique la ville d'Antony (92). Les candidats peuvent être des fonctionnaires en recherche d'une mobilité ou des agents contractuels embauchés en CDD ou en CDI. Les postes sont généralement proposés à temps complet, ou encore à mi-temps ou à temps partiel comme à Villejuif (94). Quant aux qualités recherchées, elles sont communes à tous les métiers de la petite enfance. « Il faut faire preuve de créativité, de dynamisme, d'ouverture d'esprit, de patience et aimer travailler en équipe » décrit-on à la mairie de Fontenay-sous-Bois (94).
Pour séduire les candidats, les recruteurs publics multiplient les arguments sur le dynamisme de leur ville en matière de création ou de gestion des structures de modes de garde, sur la bonne desserte en transports (autoroutes, gares), sur la qualité des conditions de travail, les possibilités de formation ou de mobilité. Montreuil (93) ouvrira ainsi une structure de 88 places l'été prochain en centre ville et projette d'en construire une par an d'ici à 2016. Orly (94) inaugurera une crèche de 36 places fin 2013. « Les ouvertures de crèches sont assez rares. Participer à la mise en place d'une équipe, à l'élaboration du projet pédagogique, peut être motivant professionnellement » estime Sandra Pandaure, EJE, responsable d'une mini-crèche à Orly. Chloé Mély-Dumortier, responsable du service Petite enfance de Chevilly-Larue (94) met en avant un critère supplémentaire. « Nos professionnels travaillent en collaboration avec la médiathèque, la maison du conte, le conservatoire, pour organiser des concerts, des pièces de théâtre, des lectures contées pour les tout-petits. Ces partenariats enrichissent le travail des personnels de la petite enfance ».
Côté rémunération, si elle est calculée en fonction du diplôme et de l'expérience, avec parfois un 13ème mois, les à-côtés ne sont pas négligeables. « Tout dépend des communes. Certaines mettent plus de moyens que d'autres » résume un chargé de recrutement de Puteaux (92). La ville de La Garenne Colombes (92) offre ainsi 25 jours de congés annuels et une semaine en hiver, 11 jours de RTT, 4 jours supplémentaires d'assiduité. Et pour les EJE : une prime de service, une prime de sujetion (ou prime de risque) et une prime forfaitaire mensuelle. « Le maire octroie aussi une journée fête des mères, c'est-à-dire une journée de repos pour toutes les mamans ». A Puteaux (92), les congés se montent à 8 semaines par an, à Saint-Denis (93) à 44 jours, les ATSEM à Vitry-sur-Seine bénéficient de 33 jours. Des pauses bien utiles car travailler avec des enfants est loin d'être de tout... repos !
Comment travailler dans la filière petite enfance de la fonction publique territoriale ?
Les métiers de la petite enfance sont accessibles du CAP au Bac+5.
Si vous êtes titulaire du CAP Petite enfance, tentez le concours ATSEM Agent Spécialisé des écoles Maternelles (catégorie C). Ce concours est aussi ouvert aux mères et pères ayant au moins trois enfants.
Le diplôme d'Etat d'auxiliaire de puériculture (niveau CAP) vous ouvre le concours d'auxiliaire de puériculture (catégorie C).
Si vous avez le diplôme d'Etat approprié (Bac+3 minimum), vous pouvez vous présenter au concours de puéricultrice (catégorie A) ou d'éducateur territorial de jeunes enfants (catégorie A). Pour voir tous les concours de la petite enfance, consultez notre rubrique dédiée. Vous trouverez aussi sur notre site des offres d'emploi de la filière petite enfance.
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