Mairies, écoles, hôpitaux, police, pompiers..., ils sont tous appelés à accueillir des jeunes volontaires pour effectuer une mission de service civique. Une mobilisation martelée mardi à l'occasion du cinquième anniversaire du dispositif.
Le service civique est destiné à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans condition de diplôme. Il permet de s'engager dans une mission d'intérêt général, en France ou à l'étranger, pendant 6 à 12 mois, à raison de 24h par semaine. Il peut s'effectuer dans neuf domaines : la solidarité, la santé, l'éducation pour tous, la culture et les loisirs, le sport, l'environnement, la mémoire et la citoyenneté, le développement international et l'action humanitaire, l'intervention d'urgence. Le jeune perçoit une indemnité de 573 euros net par mois avec une protection sociale complète.
Alors que 35 000 jeunes se sont engagés dans une mission de service civique en 2014, le gouvernement vient d'annoncer une montée en puissance de 170 000 volontaires par an et le déblocage de 80 millions d'euros pour financer ce nouvel élan. Pour l'heure, ce sont essentiellement les associations qui proposent des missions aux volontaires. Mais l'objectif est de mobiliser davantage les ministères, les collectivités (mairies, départements ou régions) et les services et établissements publics (hôpitaux, musées, collèges, lycées...).
Un premier pas a déjà été fait en février dernier par le ministère de l'Ecologie avec 15 000 missions de service civique prévues dans le domaine de l'environnement d'ici 2017, dont 5 000 immédiatement. Les jeunes pourront s'investir dans des projets touchant la transition énergétique, le climat et la biodiversité. Mais d'autres acteurs publics sont appelés à proposer des contrats aux jeunes. "Il y a des missions utiles à l'hôpital, dans la police, dans les écoles, dans la plupart des services publics, des missions qui ne sont pas des substitutions aux postes de fonctionnaires" a tenu à préciser Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports lors du colloque organisé lundi à l'Assemblée nationale à l'occasion des cinq ans du service civique. Par exemple, dans les CCAS (Centre communal d'action sociale) pour lutter contre l'isolement des personnes âgées, chez les pompiers pour soutenir des opérations de sécurité civile, dans les hôpitaux pour orienter les patients...
Alors que 84% des volontaires sont accueillis dans les associations, ils ne sont que 7% dans les collectivités. "Si on plaçait un jeune dans chaque commune, on pourrait répondre à la demande des jeunes, qui est très forte et à laquelle on n'arrive pas à répondre, insiste François Chérèque, président de l'Agence du service civique dans une interview. Et on voit bien que les compétences des collectivités - social, environnement, culture... - sont en adéquation avec nos missions. Aussi, nous souhaitons développer un service civique international et les communes, fortes de leurs jumelages, pourraient tout à fait jouer leur rôle dans ce projet". Un rapprochement est d'ailleurs en cours entre le ministère de la Jeunesse, l'Association des Maires de France, l'Assemblée des Départements de France et l'Association des Régions de France.
Reste à savoir si les collectivités suivront le mouvement alors qu'elles sont déjà fortement sollicitées pour recruter des jeunes en emploi d'avenir et des apprentis.
Ce sont majoritairement des femmes (56%) et leur âge moyen est de 21 ans. 43% des volontaires ont une formation supérieure au bac, 32% ont un niveau bac et un quart est sans diplôme. 75% des anciens volontaires sont en emploi ou en formation 6 mois après la fin de leur mission de service civique. Deux tiers des volontaires considèrent que le dispositif leur a été utile dans leur recherche d'emploi (chiffre 2013).
Le témoignage de Bastien, 20 ans, engagé pour une mission du service civique au sein d'un Service Départemental d'Incendie et de Secours. Son objectif : devenir sapeur pompier professionnel.
Apprentissage dans la fonction publique : l'Etat publie ses premières offres
Référent périscolaire : un métier territorial qui monte
Près de 40 000 emplois d'avenir dans les collectivités territoriales
La fonction publique veut recruter 4000 apprentis
Soyez informé par e-mail de l'actualité de l'emploi dans la Fonction publique.