Le monde agricole recrute plus de 50 000 personnes par an. Mais plus de 12 000 postes restent non pourvus. De nouvelles recrues sont attendues dans le secteur privé mais aussi dans la fonction publique : dans les organismes de recherche, les collectivités territoriales, l'enseignement...
Travailler dans l'agriculture c'est avoir le choix entre 120 métiers différents : chef d'exploitation, ingénieur forestier, maraîcher biologique, responsable d'élevage, berger, palefrenier..., mais aussi concepteur du paysage, pépiniériste, oenologue, inséminateur, vétérinaire, etc. Sans oublier tous les métiers de services et administratifs : auditeur qualité, conseiller technique, secrétaire, technico-commercial...
L'agriculture c'est : 970 000 personnes (2010), 13 filières - arboriculture, horticulture et pépinières, maraîchage, vigne et vin, paysage, forêt et scierie, grandes cultures, l'élevage, les services... -, plus de 120 métiers différents.
« Les exploitations agricoles se professionnalisent, les métiers sont de plus en plus pointus et les emplois de plus en plus qualifiés. De nouvelles opportunités émergent dans la commercialisation, l'informatique, la recherche » indique l'Anefa, l'association nationale emploi et formation en agriculture, présente au Salon de l'Agriculture 2013. Certains secteurs recrutent massivement comme l'arboriculture fruitière, l'agroéquipement, la viticulture, le maraîchage, l'horticulture. Mais certains emplois restent en jachère. Selon le Fafsea, 12 000 offres d'emploi ne trouvent pas preneurs. « Les exploitants agricoles peinent à recruter des agents d'élevage porcin et laitier, des gaveurs, des agents tractoristes, des technico-commerciaux » cite Naïma El Moussaoui, chargée de la Bourse de l'emploi et de l'orientation à l'Anefa.
Les jeunes diplômés de l'enseignement agricole sont particulièrement recherchés par les recruteurs privés et publics comme les titulaires du CAPA, du BEPA, d'un bac pro agricole ou encore du BTSA.
Certains métiers agricoles se pratiquent aussi dans la fonction publique. Par exemple, en amont dans la recherche comme à l'Irstea, l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture et à l'Inra, l'Institut national de la recherche agronomique. « Nous recrutons des ingénieurs biologistes, des techniciens chimistes, des préparateurs en production et expérimentation végétales, des animaliers pour assurer et contrôler l'hébergement et l'entretien des animaux de laboratoire ou d'élevage, décrit Martine Dubois du service recrutement et mobilité de l'Inra. Mais nous recherchons aussi des chargés de gestion financière et comptable, des techniciens en génie climatique, des gestionnaires de parc informatique et télécommunications... »
Comment postuler à l'Inra ?
L'Inra (1800 chercheurs, 6500 ingénieurs) recrute chaque année par concours externes des ingénieur(e)s, des cadres, des technicien(ne)s et personnels administratifs, du CAP au Bac+8. La prochaine campagne de recrutements débutera mi-février 2015.
Vous pouvez d'ores et déjà vous préparer aux concours de l'Inra avec Publidia : ingénieur d'études, ingénieur de recherche, assistant ingénieur, technicien de la recherche, chargé de recherche (2ème classe, 1ère classe).
Avec ses 9500 personnes, l'Office national de la forêt présente la particularité de faire se coexister des fonctionnaires et des personnels de droit privé dont les ouvriers forestiers qui, avec quelque 3 300 salariés, représentent le corps de métier le plus important de l'organisme.
Comment devenir ouvrier forestier ou garde forestier à l'ONF ?
Les ouvriers forestiers (sylviculteurs, bûcherons, élagueurs...) sont recrutés directement, sans concours. Il suffit d'envoyer un CV et une lettre de motivation à l'une des directions territoriales de l'ONF. Les titulaires d'un diplôme forestier comme le CAPA/BEPA Travaux forestier ou le bac pro Forêt sont très recherchés.
Pour devenir garde forestier, appelé aujourd'hui agent patrimonial, il faut passer le concours de technicien supérieur forestier de l'ONF. Il est ouvert, sans limite d'âge, aux candidats possédant un bac agricole spécialisé dans la forêt.
Le témoignage de Romain. A 24 ans, il gère 2000 hectares pour le compte de 21 communes en Saône-et-Loire. « A 8 ans, j'ai fait une sortie en forêt avec un garde-forestier. Depuis je n'ai eu qu'un rêve : travailler à l'ONF. » Déterminé, il se lance dans des études agricoles et accumule les diplômes : BEPA, Bac STAV Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant, BTSA Gestion Forestière, une licence pro en gestion et commercialisation des produits forestiers, 3 ans dans une coopérative forestière privée avant de passer le concours de l'ONF en 2010. « Je fais partie d'une unité territoriale de sept personnes. On s'occupe de la coupe, on marque les arbres, on suit les plantations, on informe et on accueille le public, on est en relation avec les collectivités... » explique Romain. Tenu de rester sur sa zone géographique pendant trois ans minimum, cet amoureux des résineux espère ensuite exercer son métier dans une région plus montagneuse.
Les communes proposent également des emplois pour préserver, entretenir et aménager leurs espaces verts (parcs, talus, forêts) comme des élagueurs, des jardiniers, des experts en gestion forestière... Les agents peuvent être recrutés en tant que saisonniers ou contractuels avec une préférence pour les diplômés agricoles, ou par concours. Par exemple avec le concours d'agent de maîtrise territorial - spécialité espaces naturels, espaces verts accessible avec un niveau CAP-BEP agricole de préférence. Certaines communes disposent aussi d'une police montée pour patrouiller dans les rues ou les parcs. Les diplômés d'équitation (CAPA Soigneur déquidés ou BEPA Cavalier soigneur) doivent au préalable passer le concours de gardien de police municipale et justifier du niveau Galop 5.
D'ici 2017, 1000 emplois nouveaux seront créés dans l'enseignement agricole, le deuxième système éducatif en France. 150 enseignants ont été recrutés à la rentrée 2014, 200 en 2013 et 50 en 2012. Ils seront 140 de plus à la rentrée 2015. Les concours comme le CAPESA, le CAPETA ou le CAPLPA exigent d'avoir un master.
Un quart des collectivités prévoit de recruter en 2014
Près de 80 000 postes d'enseignants entre 2015 et 2017
Près de 40 000 emplois d'avenir dans les collectivités territoriales
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