Les collectivités territoriales vont-elles augmenter, réduire ou stabiliser leurs effectifs en 2013 ? Dans quelles filières les recrutements sont-ils les plus importants ? Quels sont les métiers d'avenir ?... Nous avons posé ces questions à des employeurs publics basés en Ile-de-France.
Sans surprise, l'heure est à la stabilisation des recrutements d'agents dans la fonction publique territoriale francilienne. Pas de créations nettes de postes, sauf pour des métiers très spécifiques liés par exemple au développement d'infrastructures locales nouvelles comme à Cergy (95) ou à Versailles (78). Ces deux villes ont investi dans des équipements socioculturels dédiés au numérique nécessitant le recours à des profils multimédias et artistiques externes. Une exception comparée à la politique de restructuration des effectifs que doit s'imposer le Conseil général du Val d'Oise (95) confronté à un fort endettement.
Entre ces extrêmes, les employeurs publics de la région parisienne cherchent avant tout à combler les départs à la retraite, mais aussi les cas de mobilité, de mutations ou de détachements de leurs agents. Les DRH privilégient pour cela les effectifs internes. Objectif principal : les faire monter en compétence à grand renfort de formation, surtout pour les agents de catégorie C. A la Communauté d'agglomération de Cergy Pontoise (95), 40% d'entre eux majoritaires dans la filière technique ont bénéficié d'actions de formation en 2012 et 60% ont changé de poste. Ce sera encore le cas cette année. A Versailles et dans la communauté d'agglomération Grand Parc, 1000 agents de la catégorie C ont suivi 5600 jours de formation l'année dernière, soit plus des trois quart de l'effectif total. A Rueil-Malmaison (92), des agents de toutes les catégories ont passé 3,5 jours en formation en 2012.
Pas question pour autant de négliger les recrutements de titulaires et de contractuels, quitte à crouler sous les candidatures spontanées ou en réponse à des annonces. Salariés du privé prêt à brader leurs salaires en échange de sens et de valeurs, mères célibataires en difficulté, militaires en reconversion, enseignants à la recherche d'une ambiance plus sereine, les profils de candidats affluent sur les bureaux ou dans les messageries des responsables RH. En un an, la ville de Palaiseau (91) a reçu plus de 6 200 CV pour 93 postes. Le Conseil général du Val-de-Marne (94), premier employeur du département, en a traité 10 000 en 2012 (500 de plus qu'en 2011). La DRH mutualisée de Versailles et Versailles Grand Parc en réceptionne 14 000 par an pour 240 postes de permanents ouverts. 2000 à Rueil-Malmaison (92) pour 110 recrutements externes par an.
Parmi ces candidatures, les jeunes - apprentis, stagiaires, saisonniers et bientôt emplois d'avenir restent une cible de choix pour les employeurs publics franciliens. Ils viennent appuyer les agents en place en particulier dans les fonctions support (RH, finances, communication), sur des métiers en pénurie (restauration collective, espaces verts, petite enfance) mais aussi sur de nouveaux métiers (contrôle de gestion, droit public). La ville de Cergy accueille 20 apprentis et 400 stagiaires par an, de la 3ème au Master. La DRH de Versailles et Versailles Grand Parc reçoit 900 demandes de stages par an et en absorbe près de 500. Les collectivités les affectionnent même si le coût de leur accueil (salaire et formation) est lourd à supporter et qu'elles ne peuvent pas toujours leur promettre un poste à l'issue de leurs missions. A titre d'exemple, l'agglo de Cergy Pontoise a recruté un apprenti par an entre 2009 et 2011.
Les métiers publics en tension
Les nouveaux métiers de la Territoriale
Fonction publique territoriale : des recrutements stables en 2013
Soyez informé par e-mail de l'actualité de l'emploi dans la Fonction publique.