Quinze jours après les attentats de Paris, Manuel Valls vient de préciser les moyens humains et matériels que la France compte mettre en place pour combattre le terrorisme.

Le Premier ministre a annoncé ce mercredi la création de 2 680 emplois d'ici 2017. Parmi eux, 1 400 seront dédiés au ministère de l'Intérieur dont 1 100 policiers affectés aux services de renseignement chargés de lutter contre le terrorisme (la moitié serait recruté dès cette année). Ils seront répartis comme suit : 500 à la Direction générale de la sécurité intérieure, 500 au Service central du renseignement territorial et 100 à la Direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris. D'autre part, 950 emplois seront créés au ministère de la Justice ventilés entre les juridictions, l'administration pénitentiaire et la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). 250 emplois seront attribués au ministère de la Défense et 80 au ministère des Finances en majorité des postes de douaniers.

"C'est un effort massif, mais nécessaire pour assurer la sécurité" a indiqué Manuel Valls. Il doit permettre de renforcer "la surveillance de 3 000 personnes", impliquées dans les filières terroristes actuelles ou plus anciennes.

A ce renforcement humain, le Premier ministre compte allouer une enveloppe de 233 millions d'euros sur trois ans pour le ministère de l'Intérieur et 181 millions d'euros pour celui de la Justice. 60 millions d'euros seront dédiés à la prévention de la radicalisation. Une partie de ces investissements sera consacrée à protéger davantage les gendarmes, les gardiens de la paix et les gardiens de police municipale (gilets pare-balles et armements plus performants). "Le ministère de l'Intérieur financera des gilets pare-balles pour les policiers municipaux, qui ont le droit à la sécurité" a spécifié Manuel Valls.

Par ailleurs, François Hollande a annoncé ce même jour une baisse des suppressions de postes dans l'armée. Le président de la République "a décidé de réduire de 7 500 les déflations d'effectifs prévues pour le ministère de la Défense sur la période de 2015 à 2019 par la loi de programmation militaire, dont 1 500 dès l'année 2015" selon un communiqué de l'Elysée. Le nombre de suppressions de postes passera donc de 25 800 à 18 300.

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