Fini l'ombre des suppressions de postes qui planaient sous le quinquennat Sarkozy. Terminé la logique du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux. Pour  2013, l'Education nationale annonce un plan de recrutement massif et un budget de nouveau à la hausse (près de 3% en plus). Plus de 43 000 embauches sont prévues soit pour pallier les départs en retraite, soit pour occuper de nouveaux postes. Profils privilégiés du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, transformé pour l'occasion en « chasseur de têtes » : les étudiants en licence et en master.

22 100 emplois pour les étudiants en master 2

Premier vivier de candidats : les étudiants en deuxième année de master, sans formation professionnelle et lauréats à la rentrée 2013 du concours externe de professeur. 22 000 candidats seront recrutés pour remplacer les départs en retraite. 9 000 d'entre eux viendront irriguer l'école primaire - de la maternelle à l'élémentaire - pour devenir professeurs des écoles. 11 000 enseigneront dans le secondaire - collèges, lycées,  lycées professionnels. De son côté, l'enseignement privé espère attirer 2 100 jeunes : 1 000 dans le premier degré, 1 100 dans le second degré. Faites votre choix !

21 000 postes ouverts aux étudiants en master 1

Deuxième source de candidature : les étudiants en fin de première année de master, pionniers de la future réforme de la formation des enseignants. 21 000 d'entre eux, lauréats d'un concours exceptionnel au printemps 2013, intégreront les nouvelles Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) pendant la deuxième année de leur master. Alors que leurs ainés se retrouvaient propulsés sans expérience face à des élèves, ces jeunes recrues iront se frotter au terrain à travers un mi-temps rémunéré. Ils occuperont ainsi plus de 11 000 postes d'enseignants en équivalent temps plein. En attendant de se retrouver eux-mêmes professeurs titulaires à la rentrée 2014.

18 000 emplois d'avenir professeur pour les étudiants en licence 2

Troisième filon : les jeunes boursiers en deuxième année de licence, sélectionnés pour faire partie du bataillon des 18 000 « emplois d'avenir professeur » d'ici 2015, à raison de 6 000 heureux élus par an. Ces étudiants pourront suivre leurs études pendant trois ans maximum tout en donnant un coup de main à mi-temps aux enseignants en place. Cerise sur le gâteau : ils seront rémunérés. Au total, l'Etat leur garantira un « salaire » de 900 euros par mois, bourses comprises. Seul impératif, ils doivent s'engager à se présenter aux concours. Donnant-donnant...

Près de 3 000 postes pour les non-enseignants

Après avoir été touchés de plein fouet par des suppressions de postes (plus de 3 000 entre 2007 et 2012), les « invisibles » du monde de l'Education nationale reviennent en force sur le devant de l'estrade. En 2013, près de 2 200 postes seront ouverts aux personnels non-enseignants pour remédier aux départs en retraite. De plus, 500 nouveaux emplois seront créés pour renforcer le travail des auxiliaires de vie scolaire affectés notamment auprès des élèves handicapés, des personnels médico-sociaux (assistants de service social, médecins, infirmiers...) et des administratifs. Avis aux amateurs !