Le cas général : départ entre 60 et 62 ans minimum

Comme les salariés du privé, l'âge minimum de départ en retraite est progressivement repoussé de 60 à 62 ans pour les fonctionnaires nés à partir de juillet 1951, à raison de 5 mois de plus par année de naissance.

Ainsi, ceux nés entre juillet et décembre 1951 peuvent liquider leur retraite à 60 ans et 4 mois, ceux nés en 1952 à 60 ans et 9 mois, ceux nés en 1953 à 61 ans et 2 mois, ceux nés en 1954 à 61 ans et 7 mois, et enfin ceux nés en 1955 ou après à 62 ans.

En clair, si vous êtes né en janvier 1954, vous avez pu liquider votre retraite au plus tôt le 1er août 2015 (à 61 ans et 7 mois). Si vous êtes né en 1955, vous serez retraité au mieux en janvier 2017 !

La catégorie active : départ entre 55 et 57 ans

Certains agents de la fonction publique sont exposés à des risques particuliers dans le cadre de leurs fonctions. Ces fonctionnaires, dits de « catégorie active », peuvent liquider leurs droits à la retraite avant l'âge minimum imposé dans le cas général.

La catégorie active recouvre les emplois de la fonction publique (d'État, territoriale ou hospitalière) exposés à un risque particulier ou à des fatigues exceptionnelles : charpentiers, éboueurs, infirmiers (dont l'emploi comporte un contact direct et permanent avec des malades), maçons, policiers municipaux, sages-femmes, sapeurs pompiers professionnels... La liste complète de ces emplois est fournie dans un arrêté ministériel de novembre 1953, plusieurs fois actualisé depuis.

Les fonctionnaires concernés peuvent (ou ont pu) demander leur retraite entre 55 et 57 ans selon leur année de naissance, soit 5 ans avant d'avoir atteint l'âge imposé dans le cas général.

Mais attention, seuls les fonctionnaires ayant exercé en catégorie active durant une certaine période peuvent bénéficier de ce dispositif. Par exemple, ceux qui ont souhaité en profiter en 2014 devaient justifier de 16 ans et 7 mois au moins effectués dans des emplois de catégorie active ; ceux qui veulent partir dans ce cadre en 2015 ou après doivent avoir exercé pendant 17 ans au moins en catégorie active.

Bon à savoir !

Choisissez le meilleur moment pour partir ! Le départ en retraite à l'âge minimum légal est une option, pas une obligation : vous pouvez continuer de travailler bien que vous ayez l'âge pour partir. C'est même recommandé si, à cette date, vous n'avez pas suffisamment de trimestres de retraite validés pour bénéficier d'une retraite à taux plein. En restant en fonction quelques mois ou quelques années de plus, vous améliorerez le montant de votre pension de retraite.

Les dérogations : départ anticipé en retraite

Certains emplois de la fonction publique bénéficient de régimes dérogatoires autorisant les agents qui les occupent à partir en retraite dès l'âge de 52 ans (à condition d'avoir accompli 12 ans dans ses services, dont 6 années consécutives). Il s'agit notamment des emplois suivants : agents des réseaux souterrains des égouts (catégorie dite insalubre), identificateurs de l'institut médico-légal de la préfecture de police (catégorie dite insalubre), ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne, militaires, personnels actifs de la police nationale, personnels de surveillance de l'administration pénitentiaire.

Autre possibilité, la retraite anticipée pour carrière longue, pour ceux qui ont commencé à travailler jeune et qui justifient, avant l'âge minimum de départ à la retraite, du nombre de trimestres d'assurance suffisant pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Pour y prétendre, plusieurs paramètres doivent être réunis, variables selon l'année de naissance : âge de début d'activité, nombre de trimestres cotisés en début d'activité, nombre de trimestres validés (cotisés et assimilés) sur l'ensemble de la carrière.

Les fonctionnaires reconnus travailleurs handicapés, ou atteints d'une incapacité permanente d'au moins 80 %, peuvent également profiter, dès 55 ans, de la retraite anticipée des handicapés.

Citons également les cas de départ en retraite sans conditions d'âge, accordé à ceux qui ont été fonctionnaires durant au moins 15 ans, et qui sont atteints d'une infirmité ou d'une maladie les empêchant de poursuivre leur activité professionnelle, ou qui ont un conjoint ou un enfant atteint d'une telle infirmité.